Cristina Lunghi : la femme est-elle l'avenir de l'homme politique ?

Publié le par Emmanuelle Lux

Après Et si les femmes réinventaient le travail, Cristina Lunghi, fondatrice d'Arborus, association oeuvrant pour la promotion des femmes dans la prise de décision, nous interpelle à nouveau dans son dernier livre Bleu Blanc Rose. Et si les femmes réinventaient la politique ? Et si, seule une présidence imprégnée de valeurs féminines portées, au hasard, par Ségolène (Royal), pouvait mettre un terme au déclin national et insuffler le renouveau que les français attendent ?

Pour l'heure, il faut avouer le constat n'est pas trop réjouissant. Il n'y a pas assez de femmes dans les instances du pouvoir,  et cette absence est un véritable manque à gagner.  En effet, selon Cristina, membre de l'0bservatoire de la parité, les femmes politiques ne sont pas des hommes comme les autres, n'en déplaise à Bernard Debré. Même si elles ont pu l'être dans le passé, contraintes de rentrer dans le moule, aujourd'hui, elles n'ont pas peur d'apporter leur vision propre et cette différence est source de richesses, d'efficacité et de performance.

Rôle de mère aidant, elles n'ont pas la même gestion du temps, et de la relation au pouvoir. Efficaces, elles opposent leur pragmatisme face aux théorisations masculines. Faisant  preuve de plus d'écoute et d'empathie que les hommes, elles sont aussi plus intuitives et maîtrisent leur intelligence émotionelle.

Problème : les systèmes tels qu'ils sont aujourd'hui, organisés par des hommes pour des hommes, freinent la progression des femmes (pas fous ces mâles !) et Cristina Lunghi lance un plaidoyer pour une réforme de fond.

Qui mieux que Ségolène, femme active et mère de 4 enfants, saurait mener à bien les changements nécessaires tout en rassemblant et rassurant les français ?

Des études psycho-comportementales sur une quinzaine de femmes politiques complètent cet ouvrage, vous l'avez sans doute compris, très engagé.

A lire également sur IAH : Femmes 3000 :Chic et MAM, Quand les femmes prennent le pouvoir; Politique fiction chez les Chiennes de Garde, Colloque Femmes de Mouvement, 143 rebelles à la Segolène-mania.

Publié dans POLiticiennes

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J
Egalité en droits. oui. Plus d\\\'équilibre oui. Plus de parité pour avoir plus de différences oui, mais pas de parité obligatoire ... pour respecter les différences.
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E
@ Simon : les idées comptent mais l'habilité avec laquelle vous arriverez à les faire passer compte tout autant. En matière de management et de pouvoir, la femme n'est surtout pas un homme comme les autres.<br /> @ Justine : merci Justine, nous préparons justement un  billet sur ce point. Vous avez bien fait de le rappeler. Leur accession au pouvoir est très médiatisée. Cela donne souvent l'impression qu'elles sont beaucoup plus nombreuses !
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J
Je trouve navrant de toujours prendre un exemple pour résumer un fait ! Une femme au gouvernement ? Et vlan, on nous bassine avec Tatcher ! D'autres femmes ont dirigé des gouvernements : Indira Gandhi, Golda Meir. <br /> Pour info, actuellement, sur 191 états membres de l'ONU, seulement 11 femmes sont élues à la tête de leur pays. + Micheline Calma-Levy au 1er janvier 2007, cela nous en fera 12 ! C'est si peu...
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S
Bonjour, intéressant ce livre, mais je ne vois pas en quoi une femme président pourrait diriger autrement qu'un homme. Ce sont les idées qui comptent. Y'a qu'à regarder Thatcher pour s'en persuader.
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